Le péril d'une civilisation

La mise en péril d’une civilisation

La force qu’emploi les marines face aux Na’vis n’est pas sans nous rappeler l’histoire coloniale de l’Amérique qui commence peu après la découverte du Nouveau Monde par les Européens en 1492. L’actuel territoire américain devient rapidement un enjeu international: Les grandes puissances coloniales occidentales se lancent dans l’exploration et la conquête du Nouveau Monde puis bâtissent de vastes empires coloniaux qui finissent par être absorbés militairement et politiquement par d’autres empires ou par devenir indépendants vis-à-vis de leur métropole après plusieurs siècles de domination de celle-ci sur ses colonies. Ce pouvoir sur des peuples indigènes est malheureusement toujours d’actualité comme en 2007 ou le coeur du territoire des derniers Indiens du Sud du bassin amazonien était menacé d’être détruit ou encore en 2016 quand les Indiens équatoriens étaient en danger face à l’Etat et aux compagnies minières qui voulaient déclencher une grande offensive militaire contre les indigènes shuar qui résistent à l’exploitation minière à ciel ouvert en Amazonie.


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L'un des événements les plus terrifiants du film est le moment où Quartich, caricature stupide et bornée d'un occident qui s'estime supérieur face aux richesses des traditions premières, ordonne la destruction de l'Arbre Maison qui prend feu. Cette scène marque la destruction symbolique de la sagesse primitive par la technologie aveugle et des humains sans pitié.

La fuite des Na’vis peut également faire écho aux réfugiés fuyant la guerre qui est de nos jours un sujet très présent dans nos médias.
Mais dans le film de James Cameron, la dur réalité est adoucie par une sorte d’utopie, de la solidarité des être vivants entre eux, l’indigène est un bon “sauvage” face à une technologie et une espèce humaine “méchante”. Dans son film, James Cameron parlerais à l’inconscient collectif pour dire “écoutez la sagesse de peuples premiers”.

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